Bernard
RETALI

Portrait de Bernard Retali, auteur auto-édité à l’humour bien trempé

Article publié le 20/09/2021 sur Librinova.

Bernard Retali a travaillé comme dirigeant de compagnies d’assurances en France et à l’étranger durant toute sa carrière. En 2003, il s’installe à Barcelone et y crée sa propre entreprise. Profondément choqué par le destin tragique d’un proche, et convaincu que la dérision est l’arme de combat absolue, il se lance dans l’écriture de L’Assurance des pantins, un portrait complexe et pernicieux du monde des affaires. En septembre 2020, Bernard Retali décide de se tourner vers Librinova et autopublie son premier roman. Le succès est au rendez-vous ! Plus de 2000 lecteurs se sont déjà plongés dans l’univers sombre et cynique de l’auteur, ce qui lui permet d’intégrer le Programme agent littéraire de Librinova et de toucher de près son rêve de trouver un éditeur.

 


 

Nous sommes allés à la rencontre de cet auteur passionné, à la plume engagée et sans tabou :

Comment êtes-vous devenu auteur et depuis quand écrivez-vous ?

– C´est grave docteur ?
– Non…C´est très grave

Cette phrase stupide m’a convaincu de me consacrer à ce qui me plaisait vraiment.

Dans le même temps, le destin d’un proche retrouvé au bout d´une corde dans un cinq étoiles m’a choqué. Ces deux évènements m’ont conduit à raconter sur un ton humoristique, un environnement que je connais bien. Cette histoire- L’Assurance des pantins– m’a fait devenir auteur et non l’inverse. J’écris depuis deux ans.

 

Quel mot vous définit le mieux ?

Accrocheur dans son sens second (combatif, tenace) j’espère. Je crains que son sens premier (qui cherche à attirer l’attention) me définisse également.

 

Quelles sont vos sources d’inspiration ?  

La vie dans ce qu’elle a de beau et d’atroce, les voyages, l’amitié, l’amour, le deuil, la joie, la souffrance…l’humour, les conventions, le ridicule… L’absurde. Tout… donc rien.

 

Pourquoi avoir choisi l’auto-édition ?

Après avoir reçu quelques réponses négatives, je me suis dit que si mon livre présentait un intérêt, il serait lu et repéré par des éditeurs.

 

Comment avez-vous connu Librinova ?

Par internet

 

Avez-vous un prochain livre ou projet en tête ?

J’ai un prochain livre pratiquement terminé. La phase la plus dure consiste à éliminer l’adverbe. Pour cela j’hésite entre :

  • Relire/modifier/corriger le roman pour la vingt-huitième fois,
  • Glisser le fichier vers poubelle et reprendre ma guitare
  • Remplacer pratiquement par totalement et accepter le verdict du lecteur.

Je pourrai alors passer au suivant que j’ai en tête, je crois…

 

Portrait chinois

Si vous étiez un écrivain célèbre, vous seriez :

Javier Cercas pour sa capacité à mêler fiction et réalité. Cet auteur rend la fiction si réelle qu’elle se fond/confond avec la réalité ; ses personnages réels sont poussés à un tel point dans leurs derniers retranchements qu’on se demande s’ils ne sont pas fictifs. La meilleure illustration de ce génie se situe à mon avis dans « L’Imposteur » qui raconte la vie d’Enric Marco, l’espagnol qui a fait croire pendant des années qu’il avait survécu aux camps nazis.

 

Si vous étiez le personnage d’un roman, vous seriez :

Edmond Dantès. Avec ses multiples identités il personnifie de nombreux caractères : injustement condamné il rêve de vengeance, totalement ruiné il devient richissime, généreux il peut devenir cupide, enfin il pardonne à son pire ennemi.

 

Si vous écriviez vos mémoires, le titre en serait :

Mémoires d’un amnésique m’est venu à l’esprit et je m’aperçois que ce titre existe déjà… Alors : Mémoires ?

 

Si vos livres étaient adaptés au cinéma, quel acteur voudriez-vous pour jouer le rôle de vos personnages ?

Mads Mikkelsen pour la force intérieure qui se dégage de ses rôles, pour son jeu sobre.

 

Si vous organisiez un dîner exceptionnel, qui seraient vos invités idéaux ?

Les invités seraient accueillis en musique : Frédéric Chopin au piano.

Robert Badinter souhaiterait la bienvenue et porterait un toast.

Jean Moulin et Simone Veil seraient à l’honneur avec à leur table : Nelson Mandela, Romain Gary, Romy Schneider, Jean Valjean, Marguerite Yourcenar, Martin Luther King, Stevie Wonder et Nina Simone. Nina clôturerait le diner en chantant Mr Bojangles. À la demande de Nelson, elle remplacerait Frederic au piano et jouerait « Ain’t got no, I got life » et tous se lanceraient sur la piste.

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